L’Ordre des médecins du Burkina Faso a ouvert, ce vendredi 21 novembre 2025, son 9ᵉ congrès à Ouagadougou. La cérémonie inaugurale, présidée par le ministre de la Santé Robert Kargougou, représentant le Premier ministre Jean Emmanuel Ouédraogo, a réuni plusieurs anciens ministres de la Santé ainsi que des médecins venus de toutes les régions du pays.
Pendant deux jours, médecins de toutes générations, enseignants, acteurs du public et du privé vont réfléchir à la modernisation et à l’adaptation du système médical. L’objectif majeur de ce rendez-vous est de garantir l’équité dans l’accès aux soins, à travers une réforme structurée de l’exercice médical.
Le thème retenu : « Garantir l’équité dans l’accès aux soins par une réforme structurée de l’exercice médical : régulation, formation, insertion, télémédecine et secteur privé au cœur des enjeux » ambitionne de « faire de la médecine burkinabè un pilier central de la refondation du système de santé, un levier d’équité et un garant de la dignité humaine », selon le président de l’Ordre, Dr Abdoul-Guaniyi Sawadogo.
Le ministre de la Santé a insisté sur la montée en puissance de la télémédecine, devenue selon lui « une nécessité impérieuse permettant le diagnostic et la consultation à distance ». Il a également encouragé les congressistes à œuvrer pour une insertion professionnelle digne, structurée et durable des jeunes médecins.
Le président de l’Ordre a rappelé que ce congrès « n’est pas seulement un rendez-vous statutaire, mais un acte de foi en notre profession et un symbole d’unité du corps médical ». Il a salué les réformes engagées, notamment la mise en œuvre du plan 1000×5 et l’organisation des épreuves nationales classantes, inscrites dans l’initiative présidentielle pour la santé.
Parmi les actions majeures évoquées cette année, figure le recrutement de 208 hospitalo-universitaires, présenté par le ministre comme « un levier stratégique pour garantir l’équité dans l’accès aux soins spécialisés ».
L’Ordre s’est également fixé une trajectoire à travers sa Vision 2030, qui ambitionne d’en faire une structure de référence en matière de formation et de régulation de la pratique médicale, afin de mieux protéger la santé des populations.
Placée sous le signe de l’union, de la confraternité et de la solidarité professionnelle, cette édition se tient dans un contexte marqué par plusieurs défis, dont la pénurie de spécialistes dans certaines régions du pays.
S.N/ Tiiga info
